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    les pénitents

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    Message par Plast Mar 28 Mai - 23:01

    Fading Suns – La Voie de l’Ame

    Par Caedmon – Traduit par Kerk.

    Les Nicolatiens :

    Dans les années qui suivirent la Chute, le diocèse isolé de la Haute Thulé sur Malignatius vit la naissance d’une des plus célèbres hérésies de l’histoire de l’Eglise. Connus sous le nom de Nicolatiens (d’après le nom de Nicolas, évêque du cru et fondateur du culte), les hérétiques (ou Skotophages) cultivèrent une forme extrême d’anti-matérialisme. De telles croyances, d’après lesquelles l’élément physique est systématiquement corrompu, est une hérésie répandue, mais les Nicolatiens parvinrent encore à développer un peu plus le thème…

    Pour les Nicolatiens, l’esprit est conçu par le Pancréateur, ce qui le rend bon et parfait, tandis que le corps est un résidu des Qlippoths, et il est donc mauvais par essence, prison dans laquelle l’esprit est enfermé. La première conséquence de cette doctrine est que l’esprit étant parfait, celui-ci ne peut pécher, à l’inverse du corps. Par conséquent, aucun individu ne peut être pécheur, l’esprit ne pouvant être tenu pour responsable des actes du corps, ce qui mène inévitablement à l’anarchie… Ce credo a tellement marqué les esprits, que mille ans plus tard les Skotophages sont toujours autant présents dans les mentalités.
    De même, à l’inverse de l’Orthodoxie, les Skotophages enseignent que l’esprit ne quitte pas systématiquement le corps au moment de la mort. Pour libérer définitivement l’esprit, il faut soigneusement détruire le corps. Seulement, une simple destruction physique est insuffisante (crémations, etc.). Ainsi, pour s’assurer de bannir le démon présent dans les tréfonds de la chair, la meilleure solution reste le cannibalisme : au cours d’une cérémonie liturgique, le corps est dévoré par les membres du clergé, protégés grâce à leur fonction – clergé qui parfois n’attendait pas la mort de la personne pour la libérer du démon…

    NB : la Haute Thulé est une région isolée, y compris de nos jours. Durant la Seconde République, l’abondance en minerai aboutit à une industrialisation en masse, au détriment des installations agricoles. Le chaos de la Chute provoqua une interruption brutale des ravitaillements en nourriture, et l’hérésie des Skotophages apparut à l’évêque Nicolas comme étant le seul moyen de survivre à la famine… Des preuves montrent qu’au même moment nombre des victimes croyaient sincèrement à la nécessité du cannibalisme.

    Les Nicolatiens parvinrent à instaurer leur culte pendant toute une décennie, après quoi les autorités de la planète décidèrent de remettre les choses en ordre – c’est ainsi qu’ils finirent par avoir vent des rumeurs de cannibalisme. Une vaste armée, dirigée par l’Archevêque de Malignatius, fut chargée d’écraser les Skotophages. Mais si la secte fut démantelée et ses meneurs éliminés, plusieurs fidèles purent se disperser et se cacher dans la population de Malignatius. Quelques années plus tard, ils donnèrent naissance à une version « allégée » du Nicolaïsme, devenue partie intégrante des traditions de Malignatius : les « dévoreurs de péchés ».
    Cette variante consiste en une pratique symbolique du cannibalisme des Skotophages. Dès qu’un villageois décède, sa famille prépare deux repas : l’un, frugal, servi aux invités des funérailles, et l’autre, le plus riche possible, placé sur le cercueil ou le corps. Ce dernier repas est réservé au dévoreur de péchés, l’abondance de nourriture représentant la totalité des fautes commises par le mort : en mangeant cette nourriture, le dévoreur se charge de tous les péchés, permettant à l’Ame du mort, enfin délibérée de ce poids, de rejoindre le Pancréateur. Dans certaines régions, le principe est même appliqué aux vivants, le repas étant accompagné d’une notice ou d’un symbole (ex : les cheveux d’un amant adultère sur un gâteau) décrivant la faute.

    La charge de dévoreur de péchés est en général héréditaire, remise au premier né. Etant donné sa fonction, le dévoreur est considéré comme étant souillé et corrompu, tenu à l’écart des autres villageois. Néanmoins, un villageois préférera toujours cette alternative à la confession classique, où il devra énoncer ses fautes les unes après les autres, d’autant plus que les prêtres orthodoxes sont toujours des proches membres de la communauté.

    Photini & Gulo :

    En 4486, l’Amalthéenne et anthropologue Photini Juandaastas vint sur Malignatius afin d’y étudier le phénomène des dévoreurs de péchés. C’est là qu’elle rencontra Frère Gulo, autrefois curé de village, et depuis dévoreur de péchés et psychomancien. Elle découvrit également que Gulo avait développé une voie psychique unique, adaptée à ses fonctions ecclésiastiques.

    Frère Gulo devint ainsi la principale source d’informations de Mère Photini, et également son ami (certains disent même amant, bien que la rumeur n’ait jamais été fondée), jusqu’à ce que l’Inquisition mette la main sur Gulo. Son intention première était de clairement montrer que l’Eglise désapprouvait les pratiques des dévoreurs, et Gulo fut choisi au hasard pour servir d’exemple. Mais lorsque leur enquête permit aux Inquisiteurs de découvrir les pouvoirs de Gulo, ce dernier fut aussitôt envoyé au Monastère de St Paulus, sur Luna.

    Les Pénitents :

    Durant la Seconde République, l’Eglise était parfaitement consciente de l’existence de pouvoirs psychiques, mais elle ne s’en formalisait pas pour autant. En réalité, il existait même un ordre mineur (l’Ordre de St Paulus et de St Horace) composé d’ecclésiastiques psychomanciens. Leur symbole représentait un œil au sein d’une Traverse – d’après certaines rumeurs, l’ordre aurait même été lié à Doramos, le Façonneur des Mondes…

    Puis avec la Chute, la réputation des psychomanciens fut mise à mal, au même titre que celle des sciences. En 4047, l’Inquisition obtint des preuves que le Frère Nicholai Maccavel, responsable en second de l’Ordre, tenta de dominer mentalement le Patriarche en vue de prendre le contrôle de l’Eglise. Aussitôt, les biens de l’Ordre furent confisqués, ses archives détruites et ses membres arrêtés. Le monastère fut transformé en camp de concentration où serait envoyé tout psychomancien démasqué par l’Eglise (du moins, ceux qui n’auraient aucune protection au sein de la noblesse ou des guildes…). Jusqu’au jour où Frère Gulo y fut détenu.

    Si Mère Photini ne disposait d’aucun moyen de pression sur l’Inquisition, elle avait néanmoins certains contacts auprès des conseillers du Patriarche, ce qui lui permit d’obtenir une entrevue avec ce dernier, durant laquelle elle expliqua à ce dernier la portée des pouvoirs de Gulo. Heureusement pour elle, le Patriarche fit montre de pragmatisme et se révéla intéressé par un changement des relations entre les psychomanciens et l’Eglise – puisque la noblesse et la Ligue profitaient amplement de cet outil, pourquoi pas l’Eglise, après tout… Ainsi, le Patriarche ordonna le remplacement de l’Abbé Avestite en place, tandis que Mère Photini était nommée bras droit du nouvel Abbé : avec l’aide de Gulo, elle entreprit un long travail afin de remodeler les psychomanciens – l’Ordre des Pénitents était né.

    Aujourd’hui…

    Le monastère de St Paulus reste le centre des activités des Pénitents, même si le Patriarche a permis l’ouverture d’autres sites sur les planètes les plus peuplées des Mondes Connus (Byzantium Secundus, Criticorum, Ligueheim). Chaque site dispose d’une petite communauté permanente, dirigée par un prêtre Pénitent, qui n’a de comptes à rendre qu’à l’Archevêque planétaire. Ils servent de lieu de résidence aux Pénitents itinérants ainsi qu’aux nouvelles recrues, jusqu’à ce qu’elles puissent être envoyées à la Maison Mère en vue de leur entraînement.

    L’école psychique du « Seelewerk », bientôt dénommée « Voie de l’Ame », forme la pierre angulaire de la discipline des Pénitents. Même si tous les Pénitents ne sont pas formés à la Voie, ils y sont fortement encouragés, d’autant plus que les non-initiés se voient rarement ordonnés prêtres. Régulièrement (une fois par an pour les psychomanciens les plus loyaux), chaque Pénitent doit passer un examen où sa conscience et sa Pulsion sont passées au crible par des maîtres de la Voie et de la Psyché. Dans le cas de l’Abbé de St Paul et de l’Evêque d’Atlantis (l’unique évêque psychomancien toléré, conseiller auprès du Patriarche), l’examen est réalisé par un ensemble de prêtres Pénitents en coordination avec le Synode Inquisitorial et les Kalinthi.
    L’engagement du Pénitent stipule que son esprit appartient à l’Eglise, de ce fait il doit accepter que n’importe quel supérieur puisse employer des pouvoirs de Voie de l’Ame ou de Psyché à tout moment sur sa conscience. Une enquête peut être déclenchée par tout Orthodoxe du rang de prêtre ou plus – cependant des abus peuvent être dénoncés auprès des autorités.
    A noter que l’une des plus grandes craintes de certains membres de la vieille garde (dont l’actuel Patriarche) serait une alliance entre les Pénitents et les Eskatoniques. Tout contact entre ces deux sectes est soigneusement surveillé, et tout Pénitent suspecté de déviance se voit interdit de voyager, détenu à St Paul jusqu’à ce qu’il retrouve un point de vue plus conforme à la pensée orthodoxe.

    Les techniques de l’Ame :

    La Voie est principalement basée sur le contrôle et la manipulation du mental de l’individu, notamment de ceux dotés de pouvoirs occultes. La spécificité de cette école psychique est gardée soigneusement secrète, restreinte aux Pénitents et à la plus haute hiérarchie de l’Eglise. Les dirigeants de l’Orthodoxie sont persuadés que l’usage de la Voie et de la Psyché leur permet de conserver le contrôle des Pénitents, et jusqu’à présent rien n’est venu les contredire.

    Cependant, les effets de certains pouvoirs sont tels que s’ils devaient jamais devenir communs, l’Eglise ne pourrait résister à la pression aussi bien des psychomanciens que de ses propres théurges, perdant ainsi tout avantage qu’elle tirait des Pénitents…

      La date/heure actuelle est Mer 8 Mai - 6:43